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La qualité de vie au travail : quelle place dans le management public ?

Avec le concours de la MNT et de Randstad, le Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales (SNDGCT) du Morbihan a organisé, mi-décembre 2017, une rencontre sur le thème : « Quelle place à la qualité de vie au travail dans notre management public d’aujourd’hui et de demain ». S’adressant aux directeurs généraux des services, aux directeurs des ressources humaines et aux cadres territoriaux de Bretagne, elle a réuni une trentaine de participants à Ploemeur. Zoom sur les principales interventions.

Téaki Dupont, adjointe au maire de Ploemeur à l’emploi et aux ressources humaines, a rappelé ce qui était effectué sur la commune pour prendre en compte les impératifs des agents ainsi que l’absentéisme, notamment grâce à la mise en place d’un groupe de bien-être au travail. Elle a souligné que le reclassement professionnel, la collaboration entre les élus et les services, ainsi que la prévention des risques en amont étaient des sujets régulièrement discutés.

Xavier Robert, DGS de la ville de Ploemeur et président du SNDGCT 56, a proposé une « mutualisation » des bonnes pratiques sur la démarche qualité de vie au travail (QVT) qu’il considère comme un vrai levier. Il a notamment insisté sur la nécessite d’une modernisation managériale.

Intervenant sur la table-ronde, Philippe Cortina du groupe Randstad a rappelé les chiffres et la dynamique de l’emploi en replaçant le contexte sur les collectivités : leviers sur la masse salariale, temps de travail, difficultés mais aussi opportunités d’évolution pour les agents, maîtrise de la masse salariale, mobilité interne, amélioration des services et prise en compte de la qualité de vie au travail. Il a aussi indiqué les trois leviers qui semblaient efficaces pour une meilleure maîtrise du temps de travail : la révision du temps de travail et de l’organisation du temps de travail ; le recrutement ; et un plan d’action pour limiter l’absentéisme.

Philippe Cortina a aussi fait le parallèle entre le privé et le public, surtout sur cette notion de « valeurs » qui caractérise le public. Il a abordé le télétravail qui peut être, dans certaines conditions, une source d’amélioration de la qualité de vie au travail. En matière de ressources humaines, au-delà de la nécessaire maîtrise de la masse salariale, il a estimé que la priorité était davantage donnée au management des compétences, à la santé et à la qualité de vie des agents ; que les collectivités prenaient conscience de l’importance de la « ressource humaine » et des risques liés à la dégradation des conditions de travail.

Autre intervenante sur la table-ronde, Claire Edey-Gamassou, maîtresse de conférences en sciences de gestion de l’Université Paris-Est et membre du conseil scientifique de l’Observatoire social territorial (OST), a axé sa présentation sur le thème : « De la prévention des risques psychosociaux au développement des ressources psychosociales ». Elle a d’abord retracé l’historique des différents accords et premiers mouvements dans notre société. Puis, elle est intervenue sur la montée en puissance de la qualité de vie au travail, sur les raisons de son amélioration, ses liens avec l’amélioration des performances, la prévention du stress, la prise en considération de la santé physique et morale et les différentes contraintes des risques psychosociaux (RPS). Elle a rappelé que diverses études prenaient maintenant en compte la population des agents territoriaux. Elle a également fait le lien entre la qualité de vie au travail et les technologies numériques, information et communication (TNIC) ainsi que la reconnaissance non-monétaire.

Claire Edey-Gamassou a également relaté les différentes études sur le lien entre les échanges au travail (entre collègues, avec la hiérarchie ou avec les élus) et le niveau de fatigue et de stress des agents. Elle a posé cette question : faut-il promouvoir la qualité de vie au travail ou construire des RPS d’un autre genre : les ressources psychosociales ?

De cette rencontre est ressortie la nécessité importante de mieux communiquer et de partager régulièrement les bonnes pratiques. Le télétravail, dans la mesure où les règles sont bien connues de tous, apparaît comme une solution non négligeable dans la qualité de vie au travail.

© MNT

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