Chaise roulante ou canne blanche, l’image que l’on se fait d’un travailleur handicapé est encore aujourd’hui imprégnée de l’idée que lorsque le handicap est présent, il se "voit". Pourtant, la réalité et le vécu des personnes malades chroniques sont pluriels.
La maladie chronique et l’agent malade peuvent donc être invisibles, notamment au travail (exemple : un agent atteint de diabète). Douleurs, fatigues, soins réguliers et contraignants en termes d’horaires : ce handicap est bien réel et peut impacter la vie professionnelle de l’agent territorial en poste.
C'est souvent parce qu’elles ne collent pas à l’image et aux représentations du handicap dans la société, ni d’elles-mêmes parfois, que les personnes malades chroniques rechignent à faire reconnaître leur statut de travailleur handicapé.
Alors, il faut parfois lutter contre ses préjugés, mais aussi contre ceux des agents malades eux-mêmes.
La maladie chronique, par essence, dure dans le temps. Certaines pathologies sont aussi évolutives, s’aggravant ou conduisant à une alternance de périodes de forme et de moindre forme. Elles nécessitent donc un suivi médical au long cours, mais aussi une prise en compte professionnelle sur le long terme. Les maladies mentales ne font pas exception. Encore davantage méconnues et sujettes aux préjugés, elles ne sont pourtant pas incompatibles avec le travail, sous certaines conditions. Tout comme un agent inapte à certaines tâches ne devient pas "inutile" et incapable de travailler pour autant, sauf décision médicale.
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En parler ?
L’agent n'est pas obligé de vous informer de la maladie dont il souffre. Mais, si vous remarquez chez lui des difficultés dans son travail ou des arrêts pour raison de santé plus fréquents, vous pouvez tout de même l’orienter vers des ressources internes ou externes pour en parler de manière confidentielle.
Le médecin de prévention, qui gère les enjeux de santé au travail de l’agent territorial, est à ce titre un interlocuteur indispensable. Tenu au secret médical, il pourra aiguiller ou aider l’agent malade chronique dans ses démarches de reconnaissance.
Accompagner l’agent et prendre en compte les contraintes imposées par sa maladie est le meilleur moyen d’en réduire les conséquences sur le fonctionnement de votre service. Que ce soit pour l’agent malade, les autres agents de votre service ou votre hiérarchie.