Le deuxième prix de l’édition 2013 du Prix santé au travail a été décerné au conseil général de Seine-et-Marne (1,3 million d’habitants et 4 600 agents) pour sa démarche de prévention des risques sur le thème "bien-être au travail : un engagement collectif, le bien-être pour chacun". Le jury a particulièrement apprécié la prise en compte globale des risques et la démarche participative. Explication avec Florence LABIGNE-PELEAU, directrice générale des services.
Mobilisé depuis longtemps sur la santé de ses agents au travail, le conseil général a accentué sa démarche de prévention des risques majeurs, notamment psychosociaux.
« Après une analyse des risques de souffrance au travail, nous avons sollicité les acteurs de la collectivité pour échanger sur les problématiques rencontrées, déterminer le plan de prévention, ses modalités opérationnelles et les outils d’accompagnement », explique Florence Labigne-Peleau, directrice générale des services. D’où la rédaction d’une charte sur le bien-être au travail qui s’articule autour de trois axes. Tout d’abord, l’organisation, l’hygiène et la sécurité au travail : développement du télétravail, instauration d’une demi-journée sans réunion, création d’un service de médecine préventive, etc. Ensuite, l’information et l’accompagnement des agents : création d’une rubrique intranet bien-être avec des fiches pratiques, bilan trois mois après la prise de poste… Enfin, la mise en place d’une politique de mobilité et l’institution d’enquêtes. 31 projets ont été fixés entre 2012 et 2014, certains ayant déjà été menés à terme. Par ailleurs, un outil informatique a été créé pour permettre aux ressources humaines d’effectuer une analyse des situations à l’aide d’indicateurs précis (absentéisme, refus de temps partiel…).
La prise en compte globale des risques en termes de souffrance au travail et la démarche participative mise en œuvre ont été particulièrement appréciées par le jury. Les premiers résultats (renforcement du sentiment d’appartenance, réduction de la gravité et de la fréquence des accidents de travail…) prouvent l’intérêt à encourager et soutenir ce type de démarche.
(Propos recueillis en 2013, lors de la remise des Prix)